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On 18 July 2002, a frail Johnny Winter performed at the Coopérative de Mai, supported by his band, delivering a blues-heavy set despite health struggles. Wishbone Ash's uninspired performance preceded him, while the Dead Pants closed the night with lively rock ‘n’ roll, energizing the crowd.
As the crowd gathers in front of the Coopérative de Mai to see Wishbone Ash and Johnny Winter perform, the Dead Plants play unplugged on the forecourt, in a laid-back manner. As always, they are in excellent form, providing a pleasant rockabilly/folk moment to those not fixated on the imminent arrival of Wishbone Ash inside the venue.
Tonight's concert is sold out, with the lineup attracting a crowd of bikers who aren't exactly young: it feels like being at the not-so-missed Free Wheels festival in Cunlhat! There's a real parade of leather jackets and pants, cowboy boots, Southern scarves, fringed vests, etc. Many motorcycles are parked in full view, but two people still dared to show up on bicycles…
From the very first notes, Wishbone Ash confirms all the criticisms of their music: progressive FM rock (sic) of highly questionable taste… For an hour and fifteen minutes, the two guitarists compete in heaviness, playing excessively soporific solos in unison, in the purest tradition of this musical style, thankfully on the verge of extinction. And that’s not all! They perform songs with vocals reminiscent of the worst moments (and there are many) of Toto. Sappy, outdated slow songs follow uninspired blues-rock tracks. The audience continues to applaud and encourage them to keep playing…
After a long wait, Johnny Winter and his three musicians (bass, drums, harmonica/vocals) make their appearance. Mister Winter is truly frail, arriving hunched over with a cane, and playing the entire concert seated. The first song, Hideaway, confirms the visual impression: his illness prevents him from being as fast as before, and he stumbles over some notes. One of the songs performed tonight is titled Sick and Tired, which sums up the situation well!
But the essential thing is this: this man wants to play and finish his life on stage like the greatest bluesmen. Seeing such a blues-rock legend delights everyone, even if his performances at Woodstock and in the 70s were a bit more fiery! At the end of the first song, Johnny lets out a laconic "yeah"...
The concert's tone is mostly blues, as faster songs seem to pose a problem: no Jumpin’ Jack Flash, Whole Lotta Shakin' Goin’ On, or Johnny B. Goode... But what a joy to hear Got My Mojo Working, She Likes to Boogie Real Low, and especially the brilliant Johnny Guitar, despite Johnny Winter’s hesitant singing.
The band is there to support their leader and cover up for his vocal or guitar absences. The harmonica player often takes over the singing and showcases his harmonica playing, though it could use a bit more restraint! Still, it’s all for a good cause… A little later, in the tour bus, he will even answer many of the questions in place of the albino guitarist born in Beaumont, Texas.
The concert ends, and Johnny Winter leaves the stage with difficulty: we empathize with his pain and hope it’s truly his choice to perform at European festivals while in such a state! He even returns for an encore, where one can’t help but wonder if all this is really wise.
The bluesman, who has played with Jimi Hendrix and Muddy Waters, seems to want to leave one last mark (before recovery?) and is currently recording new tracks for a release in early 2003. Go, Johnny Go!!
The evening ends on a lighter note with the Dead Pants. This time, they play on stage with their instruments plugged in: rock 'n' roll! The double bass remains very present, the harmonica plays divinely, and the minimalist drumming allows the guitar and vocals to shine. The effect on the audience remains unchanged: we are filled with an uncontrollable frenzy!
19/07/2002
Signature: Pierre Andrieu
Alors que le public se masse devant la Coopérative de Mai pour voir évoluer sur scène Wishbone Ash et Johnny Winter, les Dead Plants jouent débranchés sur le parvis, à la bonne franquette. Ils sont, comme toujours, en excellente forme et font passer un bon moment de rockabilly/folk aux personnes non obnubilées par l’arrivée imminente de Wishbone Ash à l’intérieur de la salle.
Le concert de ce soir est complet, l’affiche a attiré un public de bikers pas vraiment jeunes : on se croirait au très peu regretté festival Free Wheels de Cunlhat ! C’est un véritable défilé de blousons et pantalons en cuir, de santiags, de foulards sudistes, de vestes à franges etc. De nombreuses motos sont garées bien en évidence mais deux personnes ont quand même osé venir en vélo…
Dés les premières notes, Wishbone Ash confirme tout le mal qu’on pense de sa musique : du rock F.M. progressif (sic) d’un goût plus que douteux… Une heure quinze durant, les deux guitaristes rivalisent de lourdeur et jouent à l’unisson des soli excessivement soporifiques dans la plus pure tradition de ce style musical fort heureusement en voie d’extinction. Et ce n’est pas tout ! Ils nous interprètent des chansons d’une voix qui rappelle les pires moments (et ils sont nombreux) de Toto. Les slows mielleux et ringards succèdent aux morceaux blues-rock sans aucune trace d’inspiration. Le public ne cesse d’applaudir et de les encourager à jouer encore et encore…
Après une longue attente, Johnny Winter et ses trois musiciens (basse, batterie, harmonica/chant) font leur apparition. Mister Winter est vraiment très diminué, il arrive plié en deux avec une canne et joue tout le concert assis. Le premier morceau, Hideaway, confirme l’impression visuelle : sa maladie l’empêche d’être aussi véloce qu’avant et le fait buter sur certaines notes. Un des titres interprétés ce soir s’intitule Sick and tired, il résume bien la situation !
Mais l’essentiel est là : ce monsieur a envie de jouer et de finir sa vie sur scène comme les plus grands bluesmen. Voir une telle légende du blues-rock ravit tout le monde même si ses prestations à Woodstock et dans les années 70 étaient un peu plus enflammées ! A la fin du premier morceau, Johnny pousse un « yeah » laconique... La tonalité du concert est plutôt blues, les morceaux rapides posant visiblement problème : pas de Jumpin’ jack flash, Whole lotta shakin’ goin’ on ou Johnny be good… Mais quel bonheur d’entendre Got my mojo working, She likes to boogie real low et surtout le génial Johnny guitar malgré un chant hésitant de Johnny Winter.
Le groupe est là pour soutenir son leader et cacher les absences de la voix ou de la guitare. L’harmoniciste pousse donc souvent la chansonnette, et fait admirer son jeu d’harmonica qui mériterait un peu plus de sobriété ! Enfin, c’est pour la bonne cause… Un peu plus tard, dans le bus de tournée, il répondra souvent aux questions à la place du guitariste albinos né à Beaumont, Texas.
Le concert se termine, Johnny Winter quitte difficilement la scène : on compatit à sa douleur et on espère que c’est vraiment son choix de jouer lors des festivals européens alors qu’il se trouve dans un état pareil ! Il revient même pour un rappel où on ne peut s’empêcher de se demander si tout cela est bien raisonnable.
Le bluesman ayant joué avec Jimi Hendrix et Muddy Waters semble vouloir laisser une dernière trace (avant rétablissement ?) et enregistre en ce moment de nouveaux morceaux pour une sortie début 2003. Go, Johnny Go !!
La soirée se termine sur une note plus gaie avec les Dead Pants. Cette fois, ils jouent sur une scène et ont branché leurs instruments : rock ‘n’ roll ! La contrebasse est toujours très présente, l’harmonica joue divinement, la batterie est minimaliste laissant la guitare et le chant s’exprimer. L’effet sur le public, quant à lui, n’a pas changé : on se sent habité par une frénésie incontrôlable !
le 19/07/2002
Signature : Pierre Andrieu